Le but du MOOC Vigipirate est de sensibiliser largement la population à la menace d’attentats, en termes de prévention comme de réaction.
« On a besoin de tout le monde. » Le préfet Pascal Bolot, directeur de la protection et de la sécurité de l’Etat, espère mobiliser les citoyens français d’une nouvelle manière contre le terrorisme : au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), il lance ce vendredi 20 septembre un nouvel outil, un MOOC de « sensibilisation au plan Vigipirate » baptisé « Faire face ensemble ». Hébergée par OVH, il s’agit d’une formation en ligne gratuite, ouverte à tous et interactive, conçue pour diffuser largement une culture nationale de la sécurité, depuis les réflexes à avoir en cas d’attaque jusqu’aux règlements à suivre pour organiser un concert en plein air.
Les attentats de masse de 2015 s’éloignent, mais la menace terroriste continue de mobiliser les services de l’Etat. « Le vivier de sympathisants de la cause djihadiste n’a pas bougé, un nouveau périple individuel ou collectif peut très bien arriver », rappelle le préfet. Vingt mille personnes sont inscrites au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation (dont 11 000 avec une fiche active), 510 sont détenues pour faits de terrorisme et un millier d’autres condamnées pour droit commun et radicalisées. Paris cherche enfin à éviter le retour de quelque 700 Français liés à l’organisation Etat islamique (EI) en Irak et Syrie.
Avec un budget de 100 000 euros, le MOOC Vigipirate a été réalisé par une petite société de Vesoul (Haute-Saône), Onlineformapro, qui a déjà travaillé pour le gouvernement : lancé en 2017, le MOOC dédié à la cyberdéfense de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi) est une réussite, avec 100 000 inscrits. « Il est un des dix premiers au monde », se réjouit-on au SGDSN, qui espère renouveler ce succès.
Attestation délivrée à la fin
Le présupposé est que la protection contre le terrorisme intéresse citoyens et responsables publics – le préfet Bolot souligne que la plate-forme « Stop Djihadisme », ouverte en 2015, avait explosé sous le coup de 250 000 connexions, puis d’attaques.
Source:Lemonde.fr
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